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Immobilier : ces logements qui se vendent mal

Les biens mal situés, vétustes ou destinés à la location trouvent plus difficilement preneur.

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Publié le 03 mai 2024 à 06h00, modifié le 03 mai 2024 à 11h33

Temps de Lecture 3 min.

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Une embellie, un frémissement, une situation encourageante : les professionnels de l’immobilier veulent voir une sortie de crise prochaine du marché immobilier. Pour autant, une partie des biens actuellement en vente ne trouve pas preneur. Une récente étude d’Homeloop, spécialiste de l’achat immobilier instantané, montre que les acquéreurs effectuent deux fois plus de visites de biens immobiliers avant de concrétiser leur achat qu’il y a douze mois.

Il y a un an, il leur fallait trois visites pour trouver leur nouveau logement, ils en réalisent désormais en moyenne six. « La crainte est d’acheter trop cher. Pour se rassurer, c’est le “flight to quality” [course à la qualité] qui domine », témoigne Sébastien Kuperfis, responsable des agences Junot. Autrement dit, les biens situés dans des quartiers à problèmes ou encore des logements sombres, exposés aux nuisances sonores, comme les rez-de-chaussée ou les premiers étages, ne se vendent pas.

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A Paris, l’agence Junot donne l’exemple d’un appartement familial haut de gamme à proximité de l’avenue Victor-Hugo, un des beaux quartiers de la capitale, en vente depuis plusieurs mois, car il s’agit d’un 1er étage. Sur le papier, son prix est pourtant raisonnable pour le quartier (12 500 euros le mètre carré) et il se serait vendu sans problème il y a quelques années. Même chose pour un 3e étage avec beaucoup de cachet dans le 10e arrondissement (au prix de 8 500 euros le mètre carré), mais à proximité des nuisances de la gare du Nord.

Autre constat des professionnels, les acheteurs fuient désormais les biens avec travaux. « C’est déjà le cas en temps normal, mais la situation s’est accentuée », assure Julien Haussy, fondateur des agences Espaces atypiques. Une salle de bains et une cuisine à refaire découragent et freinent, notamment, la vente des maisons des années 1950 à 1980, qu’on trouve à foison sur les sites d’annonces sur tout le territoire. « Le coût des travaux a beaucoup augmenté ces dernières années et peut vite devenir un casse-tête. Les acheteurs préfèrent renoncer », complète Olivier Colcombet, président du réseau de mandataires Optimhome.

Autre élément handicapant pour ce type de biens : la plupart sont des « passoires énergétiques », c’est-à-dire étiquetés F et G dans le diagnostic de performance énergétique. Si aucuns travaux ne sont réalisés, ces logements seront retirés du marché locatif à partir de 2025. Pour vendre, il faudrait baisser le prix de façon significative, ce que bien des vendeurs ne veulent pas faire. « Dans certains cas, un coup de rabot de 20 % serait nécessaire », suggère Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet Immobilier.

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